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ASSASSIN'S CREED
Tests - Xbox 360
Écrit par Latin Cygnus   

BoxAssassinsCreed.jpg Editeur : Ubisoft
Développeur : Ubisoft Canada
Genre : Action/Aventure
Difficulté : Facile
Joueurs : 1 
Online : Non18ans.gif
Date de sortie : Novembre 2007 
Terminé : Oui en Juin 2008 


Laissant depuis quelques mois son Prince de Perse se reposer, Ubisoft en profite pour nous présenter un autre acrobate au charisme imposant.

Paix et sérénité 

AssassinCreedArtwork.jpg La première chose qui choque quand on allume notre console avec Assassin's Creed, c'est le côté très futuriste de l'interface. A des années lumières de l'époque à laquelle se réfère le personnage, celle-ci est rapidement justifiée dès la première scène du jeu. Si l'ensemble des médias n'avait pu en parler dans leurs tests pour éviter tout spoiler et surtout rester copain avec l'éditeur, sachez que le secret qui entoure le véritable background d'Assassin's Creed ne vous fera pas non plus sauter au plafond. Il est d'ailleurs étrange qu'Ubisoft ait fait tout un plat autour d'une information qu'il nous livre dès la première seconde de jeu. Afin de rester en bons termes avec tout le monde, je vous laisserai découvrir par vous même de quoi il en retourne, sachant que ce mystère vient surtout rythmer les passages entre deux niveaux et que son importance scénaristique devrait prendre toute son ampleur dans les volets suivants.

Venons-en à présent au noyau dur du jeu. Dans la peau d'Altair, un maître assassin renié par son clan pour avoir mal jugé une situation dangereuse aux conséquences dramatiques, le joueur doit se racheter auprès de son maître Al Mualim qui, plutôt que de le tuer, le rétrograde au rang le plus bas. Il nous envoi donc remplir des missions revenant normalement aux assassins de bas étages, afin de faire nos preuves tout en servant sa cause.

Il faut savoir que ces missions se déroulent dans la région de Jérusalem en l'an 1191, période des croisades et des templiers. L'ambiance est parfaitement retranscrite avec des gardes à chaque coin de rues, des hommes qui font l'étalage de leurs croyances au milieu d'une place pour convaincre les passants ou bien encore des mendiants qui viennent vous quémander de l'argent dès qu'ils vous aperçoivent. Impressionnantes par leurs beautés et leurs superficies, les quatre villes du jeu sont reliées par le Royaume, sorte de plaine d'Hyrule qu'il faut traverser pour rallier l'une d'entre elles. A cheval ou à pied, la balade est un régal pour les yeux et permet de réaliser quelques objectifs secondaires comme atteindre tous les surplombs pour obtenir les tracés détaillés de la carte ou encore trouver tous les drapeaux pour obtenir un succès supplémentaire (bon courage). Attention cependant, notre comportement doit être exemplaire pour éviter d'éveiller les soupçons des gardes, toujours très méfiants à notre égard.

AssassinCreedCheval.jpg

AssassinCreedSaut.jpg AssassinCreedParade.jpg  

J'ai rien fait 

Si la présence du Royaume devient vite anecdotique lorsque que le jeu offre la possibilité de rallier directement une ville à l'autre, ces dernières se font le théâtre de tous nos objectifs. Pour empêcher certains proches du Roi Richard de prendre le pouvoir afin de réaliser leurs égoïstes desseins, Al Mualim vous demandera de les éliminer. Que ce soit dans la ville d'Acre, Damas ou Jérusalem, le procédé sera toujours le même. Prendre contact avec le bureau local des assassins pour savoir où chercher des indices ; se rendre aux endroits indiqués pour espionner une conversation, dérober une lettre ou obtenir par la force des informations sur l'emploi du temps de la cible sont les étapes inévitables d'un "contrat". La touche finale étant bien sûr de se rapprocher discrètement de l'objectif pour mettre fin à ses jours. Si il est difficile dans ces moments là de ne pas être repéré par les gardes du corps de la victime, il ne tient qu'à nous d'agir en toute discrétion pendant la collecte d'informations.

C'est d'ailleurs là que repose tout l'intérêt du jeu. Marcher et courir n'ont pas la même signification auprès des gardes, de même qu'escalader une façade d'immeuble au lieu d'emprunter l'échelle a de quoi rendre suspect. Un voyant devenant rouge lorsqu'un garde nous épie de façon suspicieuse nous indique que le moindre faux-pas provoquera l'alerte de celui-ci. Bousculer quelqu'un, envoyer bouler une mendiante ou sortir une arme à ce moment là revient à engager le combat au milieu de la foule. Il est d'ailleurs possible d'éliminer n'importe qui à distance grâce au lancé de couteaux ou, de façon plus fourbe et plus rapprochée, avec la dague dissimulée sous la manche d'Altair. Une fois que la personne s'écroule en pleine rue, mieux vaut prendre la fuite en se glissant au milieu des érudits pour imiter leurs concentrations ou s'asseoir sur un banc comme un passant lambda, le temps que les gardes cessent de chercher qui est l'auteur de ce meurtre.

Ne croyez pas être dans un GTA pour autant, Altair n'agit que dans l'unique but d'empêcher de viles personnes de faire le mal autour d'eux. Si le jeu vous en donne la possibilité, le Credo des Assassins vous interdit de verser le sang des innocents. Le héros se bat donc pour une cause qu'il croit juste, même si plusieurs de ces victimes tendent à semer le doute dans son esprit comme vous le découvrirez en avançant dans l'aventure. Celle-ci s'avérera assez courte si vous décidez de tracer votre route sans obtenir tous les indices facultatifs et que vous ne vous préoccupez guère des citadins injustement pris à partie par les gardes. En leur venant en aide, ils vous témoigneront leur reconnaissance en retenant les gardes la prochaine fois que vous serez poursuivi dans les alentours. Bien pensé, cela n'apporte cependant rien au scénario. C'est d'ailleurs le problème d'Assassin's Creed.


AssassinCreedPoursuite.jpg   AssassinCreedLando.jpg AssassinCreedPousse.jpg  
Trop parfait

Véritable prouesse technique, le titre d'Ubisoft nous en met plein la vue chaque fois Altair escalade mieux que Spider-Man des édifices aussi élevés que la Tour de Karin, avant de s'élancer comme un aigle du sommet pour retomber dans une botte de foin. Son ambiance incroyable et l'énormité des villes apportent un réalisme jamais vu depuis Shenmue, auquel s'ajoute un fil conducteur intrigant. Pourtant, si il reste agréable à jouer du début à la fin, il pêche par un rythme trop homogène. Semblables, les missions s'enchaînent les unes après les autres sans jamais tenter de nous surprendre. Même si la poursuite de Robert de Sablé fait quelque peu monter la pression, un jeu de cette trempe devrait être capable d'offrir un climax digne de Metal Gear Solid 3, exemple de mise en scène et de passages forts. Assassin's Creed n'est pas ennuyeux loin de là, mais à trop répéter les mêmes gammes, il laisse notre courbe d'adrénaline constante au lieu de lui infliger quelques pics bien sentis.

En y regardant de plus près, on peut dire que le problème de mise en scène d'Assassins Creed est relatif au pseudo mystère qui entoure son background. A l'image d'un secret scénaristique qui se dévoile dès le début de la partie, son gameplay spectaculaire rempli d'acrobaties en tout genre et de détails bluffants rendent difficiles la mise en valeur de tel ou tel passage. Mais puisqu'il ne s'agit ici que du premier volet d'une trilogie annoncée, on peut parier que les talentueuses équipes d'Ubisoft sauront corriger le tir pour une suite que tout le monde attend avec impatience, au regard du cliffhanger qui vous attend à la fin du jeu. 


AssassinCreedTemplier.jpg AssassinCreedSpeech.jpg GAMELYMETRE
86% 

 

 REALISATION

18/20

Assassin's Creed franchit une nouvelle limite de cette génération de console. Foisonnant de détails, vaste et doté d'une IA impitoyable, il ne souffre que de baisses de frame-rate apparaissant hélas un peu trop souvent pour prétendre à la perfection. 

 IMMERSION

18/20

Son background réel en surprendra plus d'un et offre de très belles perspectives pour la suite. L'ambiance des villes représente à ce jour ce qu'il se fait de mieux dans le genre et bénéficie en plus d'un très bon doublage français. On regrette cependant qu'Altair soit le seul personnage travaillé de l'histoire. Les autres font presque de la figuration.  

PROGRESSION 

14/20

Si il ne se montre jamais ennuyeux, Assassin's Creed déçoit par son manque de rythme et l'absence de moments épiques au dessus du lot. Les missions répétitives et la très faible durée de vie de l'histoire ne corrigent pas le tir. Mais le jeu est tellement agréable que remplir les objectifs facultatifs ou le parcourir une seconde fois est facilement envisageable. 

 MANIABILITE

17/20

Plus adroit que Spider-Man, Altair peut escalader n'importe quoi avec la grâce d'un félin. Il se montre un peu plus raide en combat et à cheval, sans pour autant gâcher notre plaisir. 

 FUN
&
GAMEPLAY

 19/20 

Evoluer dans des environnements si vivants en bénéficiant d'une telle liberté d'action est un bonheur qui nous scotche devant l'écran des heures durant. Escalader, assassiner, voler, fuir, se dissimuler, imiter, ignorer, aider les gens ou tout simplement rester perché sur le plus élevé surplomb de la ville pour admirer la beauté de cette dernière... De nombreuses possibilités au sein d'un scénario et d'un contexte prometteur. 

 

(Screenshots éditeur)
 
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