SUPER MARIO WORLD |
Tests - Super Nintendo | |||||||||||||||||
Écrit par Latin Cygnus | |||||||||||||||||
Tutu dudu, Tutu dudu, Tutuuuuu du... Quel joueur n'est pas traversé d'un frisson en repensant à l'émotion ressentie la première fois où il a allumé sa Super Nintendo avec la cartouche de Super Mario World ? L'écran noir ouvrait sur un décor épuré mais très coloré avant que le plombier ne fasse son apparition, sautant sur un Koopa-Troopa, jetant une carapace rouge et chevauchant Yoshi. Un des plus grands moments de l'histoire des jeux vidéo se déroulait sous nos yeux. Pour un premier jeu (sorti en même temps que F-Zero au lancement de la console au Japon), la Super Nintendo frappait un grand coup ! Déjà fort d'une réputation internationale, le héros moustachu profitait en France du succès encore récent de Super Mario Bros 3 sorti chez nous en 1991 (1988 au Japon). La claque visuelle n'en était que plus grande. Sans trop forcer, la 16 bits de Nintendo écrasait toute concurrence en s'appuyant uniquement sur ses 256 couleurs affichables simultanément. Mario World était loin de proposer des graphismes fouillés, ce qui paradoxalement, faisait tout son charme. La palette de couleurs utilisée faisait dans le très vif, rappelant à chacun ses premiers coloriages d'enfant. Aucun ton choisi n'était dur. A tel point que même la tenue vestimentaire du plombier avait été adoucie. C'est en effet la seule fois où Mario, habituellement vêtu d'une salopette bleue marine sur un sweat-shirt aussi rouge que sa casquette, se retrouvait avec un bleu pastel sur du rose. Doux, léger, enfantin et tape à l'oeil, le graphisme n'impressionnait peut être pas, mais avait tout pour séduire.Irrésistible dans sa forme, le jeu ne l'était pas moins dans le fond. Reprenant le schéma du troisième épisode, on retrouvait les éléments qui en avaient fait un succès. Avant chaque niveau, on se déplaçait donc sur une carte du monde vue de dessus. A une maniabilité sans faille, il fallait bien sûr ajouter les habituels blocs à frapper pour obtenir différents items. Aux côtés de la fleur, du champignon, des pièces, des étoiles et des 1up, on retrouvait quelques petites nouveautés comme la cape permettant de voler et de tournoyer (remplaçant la queue de raton laveur du 3). A certains endroits, Mario pouvait aussi gonfler comme un ballon d'hélium afin de flotter dans les airs. Cependant, l'énorme trouvaille de ce nouvel opus, était la possibilité de chevaucher Yoshi, un petit dinosaure (ou dragon selon certains) pouvant avaler ses ennemis pour les transformer en pièces d'or. Sa capacité la plus intéressante restait néanmoins les pouvoirs qu'il obtenait en gardant dans sa gueule une carapace. Selon la couleur de cette dernière, Yoshi crachait des boules de feu, faisait trembler le sol pour retourner les ennemis, flottait un instant dans les airs (en appuyant frénétiquement sur le bouton saut) ou recrachait simplement la coquille. On rencontrait aussi des Yoshi de couleurs différentes (rouge, bleu et jaune). Ces derniers possédant respectivement l'exclusivité d'un pouvoir cité plus haut, quelle que soit la carapace avalée. Sachez par ailleurs que dans chaque niveaux se trouvait un bébé Yoshi que l'on pouvait faire grandir en lui faisant manger 5 ennemis. Enfin dernier détail important concernant le nouvel ami de Mario, il n'était jouable qu'en niveaux extérieurs et nous attendait donc bien sagement dès lors que le plombier pénétrait dans un château ou une forteresse.
96 niveaux au total ! Un contenu tout simplement énorme pour un jeu de plates-formes même si en parcourir une cinquantaine était suffisant pour terminer le jeu dans une partie lambda et que comme pour tout Mario, une myriade de warp-zone permettait de prendre d'énormes raccourcis pour finir l'histoire en un temps record. Mais les puristes avaient bien sûr à coeur de parcourir le jeu à 100% et il fallait pour cela fouiller les niveaux de fond en comble pour trouver la clé secrète qui permettait d'avoir accès à un petit niveau caché contenant l'item nécessaire pour découvrir un autre niveau abritant lui-même un passage vers une partie de la carte dissimulée... En bref, il y avait de quoi faire, et c'était un régal de A à Z. Grâce à Luigi, il était d'ailleurs possible de jouer à deux joueurs en alternance avec, grande nouveauté, la possibilité de sauvegarder la progression de chacun. Je ne vous ai pas encore parlé du scénario prétexte à cette aventure mais sachez que Bowser avait encore une fois enlever la princesse Peach et que toute la famille du King Troopa vous mettait des bâtons dans les roues. On retrouvait en effet ses enfants en guise de boss de fins de niveaux. Fidèle à la tradition, ils nous attendaient à la sortie de chaque forteresse et disparaissaient au bout de trois coups sur la tête.
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